Le testament du cardinal Martini

Publié le 24 Novembre 2012

Peu avant sa mort (septembre 2012), le cardinal Martini, ancien archevêque de Milan (1980-2002), avait accordé un entretien à un journal italien. Ses propos sont prophétiques et peuvent raviver l’espérance dans les rangs catholiques. Des extraits de cet entretien ont été publiés dans la presse française, début septembre.

Les opinions du cardinal Martini, dont l’action pastorale a été innovante à bien des égards, peuvent aussi rendre service à ses frères dans l’épiscopat et les inspirer dans les actions à entreprendre ensemble, comme collège épiscopal, dans les décisions urgentes à prendre dans le contexte actuel. Pour cela, il serait utile que des fidèles prennent contact avec leurs évêques et même qu’ils obtiennent à leur tour des entretiens et des réponses sur les questions abordées par le cardinal Martini. Pour faciliter ces entretiens, voici quelques propositions de dialogue.

Questions pour des entretiens avec les évêques

1. Dans l’entretien publié, le cardinal Martini a exposé ce dont il rêvait pour l’avenir immédiat de l’Église. Lesquels de ses propos correspondent à vos propres attentes ? Quelles autres attentes souhaitez-vous faire connaître et voir réalisées ?

2. À propos des divorcés remariés le cardinal tenait ce propos : « Les sacrements ne sont pas un instrument de discipline, mais une aide pour les fidèles dans les étapes de leur chemin et dans les faiblesses de leur vie. Donnons-nous les sacrements aux personnes qui ont besoin d’une nouvelle force ? Je pense à tous les divorcés et aux couples remariés. Ils ont besoin d’une protection spéciale. Certes, l’Église soutient l’indissolubilité du mariage. C’est une grâce quand un mariage et une famille réussissent. Mais l’attitude que nous adoptons envers les familles élargies déterminera le rapprochement des générations des enfants actuels vers l’Église. » Ces propos sont réalistes. Quel accompagnement faudrait-il prévoir pour les mettre en œuvre ?

3. Pour l’appel au ministère presbytéral, quelles propositions vous semblent réalistes pour permettre à chaque communauté locale de célébrer l’eucharistie dominicale ?

4. La hiérarchie pastorale de l’Église catholique latine compte plusieurs niveaux décisionnels : le pape et les synodes universels, les conférences épiscopales, les évêques et les synodes diocésains, etc. À quels niveaux les décisions importantes sur des sujets tels que ceux abordés par le cardinal Martini peuvent-elles être prises ?

5. Le cardinal Martini diagnostiquait aussi un décalage de l’Église par rapport à notre époque : « L’Église est fatiguée, notre culture a vieilli… nos rites et nos habits sont pompeux ». Il estimait le retard de l’Église catholique à 200 ans. Quelle est votre propre estimation à ce sujet ? Que conviendrait-il d’entreprendre pour combler ce retard ?

6. Outre le retard à combler, le cardinal Martini demandait encore : « L’Église doit reconnaître ses propres erreurs et entreprendre un chemin radical de changement. » Selon votre expérience pastorale, quels changements vous paraissent les plus urgents ?

Mise en commun

Pour favoriser la prise de conscience et permettre des progrès dans l’action, la communication des réponses reçues des évêques sera du plus grand intérêt. Chaque participant à cette action est donc invité à communiquer un bref compte rendu aux équipes et mouvements dont il est membre.

 

Rédigé par jonasalsace

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