# Balance ton cardinal
Publié le 8 Mars 2018
Regardons sur la chaîne de télévision KTO les cérémonies retransmises depuis la basilique Saint-Pierre de Rome. Que voyons-nous ? Au centre le saint père assisté de diacres et autres acolytes. Puis, en rouge, les cardinaux. Plus loin les évêques en violet. Encore plus loin le bas clergé, en soutane noire. Et les femmes, où sont-elles ? Sont-elles absentes de Rome ? Que nenni ! Elles y sont aussi nombreuses que les hommes.
Chez les consacré(e)s (religieux et religieuses), il y a même plus de femmes que d'hommes. Que font-elles à longueur de journée : le ménage, le repassage, la couture, la cuisine, le secrétariat... pour des hommes. Des "bonnes sœurs" pour les monsignori et autres prélats. Et en plus elles ne coûtent pas chères car elles ont fait vœu de pauvreté. D'autres vœux aussi grâce auxquels on peut leur demander la modestie, la pudeur et la virginité. Et aucun risque de concurrence pour les hommes, car au Vatican le pouvoir appartient au clergé dont on exclut violemment les femmes.
Tout cela, c'est l'Osservatore romano, le journal officiel du Vatican, qui le dénonce, avec la bénédiction du pape François. Précisément le 8 mars 2018, Journée internationale de la femme. Si on voulait encourager les femmes à accéder aux responsabilités dans l'Eglise catholique, s'y prendrait-on autrement ? Peut-aller jusqu'a imaginer une grève des "petites mains" féminines qui balayent les églises, lavent le linge liturgique ou fleurissent les autels ? Que resterait-il de l'Eglise catholique si ce rêve devenait réalité ?
Aujourd'hui un nombre croissant de jeunes femmes préfèrent ignorer l'Église catholiques et ses assujettissements. Sa volonté de s'immiscer dans leur vie privée les agace. Pourquoi ne deviendraient-elles pas plutôt les prophètes des temps modernes, elles qui ont été les premiers témoins de la libération totale de l'homme en Christ, devant le tombeau vide, le matin de Pâques ?
Jean-Paul Blatz
8 mars 2018