Etude du questionnaire préparatoire du synode sur la famille (groupe de Colmar)
Publié le 13 Décembre 2013
Groupe JONAS Colmar
Compte rendu de la réunion du 3 décembre 2013
Ordre du jour unique : étude du questionnaire préparatoire du synode sur la famille.
Les membres du groupe, réunis chez Anne-Marie, ont pris connaissance du questionnaire. En préliminaire du questionnaire, il est précisé que ses questions et les réponses susceptibles d’être apportées, « permettent aux Eglises de participer activement à la préparation du Synode Extraordinaire qui a pour but d’annoncer l’Evangile dans les défis pastoraux d’aujourd’hui concernant la famille ».
Le paragraphe 4 « Sur la pastorale pour affronter certaines situations matrimoniales difficiles » a été retenu pour base de la réflexion et des échanges.
Les questions ont été abordées dans l’ordre du questionnaire ;
a) Le concubinage ad experimentum est-il une réalité pastorale importante dans votre Église particulière? À quel pourcentage pourrait-on l’estimer numériquement?
b) Existe-t-il des unions libres, sans reconnaissance aucune, ni religieuse ni civile? Y-a-t-il des données statistiques sûres?
Elles concernent le concubinage « ad experimentum » et les unions libres. On constate qu’aujourd’hui le concubinage est une réalité incontestée. Elle est importante et dooit être considérée comme réalité pastorale. Chez les évangélistes, on ne vit pas ensemble sans être mariés. On constate aujourd’hui moins de mariages civils. On rencontre aussi, de plus en plus de divorcés non remariés. Beaucoup de couples se forment, mais ne s’engagent pas « officiellement », ni civilement, ni religieusement. On ne s’engage plus pour la vie comme « autrefois ». Cependant la venue d’un enfant fait souvent réfléchir et remet parfois les choses différemment.
On se pose la question : comment atteindre les personnes qui sont dans ces situations ?
Différentes réponses ou solutions peuvent exister, mais peut-on généraliser ?
Dans un premier temps déjà, il faut accueillir ces personnes « comme elles sont ».
c) Les séparés et les divorcés remariés sont-ils une réalité pastorale importante dans votre Église particulière? À quel pourcentage pourrait-on l’estimer numériquement ? Comment affronter cette réalité au moyen de programmes pastoraux adaptés?
Effectivement les séparés et les divorcés remariés sont une réalité importante dans l’Eglise catholique. On peut difficilement chiffrer une quelconque estimation de leur nombre. Pour le moment, les curés, dans les paroisses doivent régler, au cas par cas, ces situations. On ne peut que regretter le flou de cette situation. Chez les Protestants, de nombreux couples demandent une bénédiction à leur pasteur. Chez les Catholiques, cela peut se faire aussi : on peut demander une célébration de prières, une bénédiction. Peu de personnes ont connaissance de cette possibilité. Mais ont-ils été suffisamment informés ? Il y a là une pastorale adaptée à développer.
d) Dans tous ces cas, comment les baptisés vivent-ils leur situation irrégulière ? Ils en sont conscients ? Manifestent-ils simplement de l’indifférence ? Se sentent-ils écartés et vivent-ils avec souffrance l’impossibilité de recevoir les sacrements ?
Les personnes divorcées et remariées, lorsqu’elles s’adressent à l’Eglise, ont le sentiment de n’être pas prises au sérieux et que, pour le moment, rien n’est vraiment institutionnellement prévu. Effectivement, actuellement elles se sentent écartées et vivent avec souffrance cette impossibilité de recevoir les sacrements. A la souffrance de la rupture du couple s’ajoute celle de ne pas être pleinement accepté dans la communauté ecclésiale.
Une question a été posée : les enfants des parents divorcés ne verront pas leurs parents communier…
On pense aussi que les personnes « écartées » des sacrements, qui continuent à communier, le font en pleine conscience, estimant que ce problème est à régler avec leur conscience.
e) Quelles sont les demandes que les personnes divorcées et remariées adressent à l’Église à propos des sacrements de l’Eucharistie et de la réconciliation? Parmi les personnes qui se trouvent dans ces situations, combien demandent ces sacrements?
Quant aux demandes que les personnes divorcées et remariées pourraient adresser à l’Eglise, elles consistent essentiellement, d’abord de ne pas être considérées « exclues » des différentes communautés (pour la messe, par exemple, il y a deux groupes, ceux qui vont communier, et ceux qui restent dans leur banc. Ces derniers se distinguent visiblement des premiers.
Quel remède pouvons-nous apporter ? Pour le moment, l’institution est muette. L’Eglise catholique est fermée. Ce qui conduit certains chrétiens à se diriger vers les églises évangéliques ou vers les protestants. C’est un fait connu, les pasteurs sont plus libres par rapport au mariage.
f) La simplification de la pratique canonique pour la reconnaissance de la déclaration de nullité du lien matrimonial pourrait-elle offrir une réelle contribution positive à la solution des problèmes des personnes concernées? Si oui, sous quelles formes?
La question porte sur la possibilité de « simplifier » la pratique canonique de la reconnaissance de la déclaration de nullité du mariage. Serait-ce une solution ? La nullité est un acte juridique qui porte sur le manque de volonté, de liberté ou sur l’immaturité des personnes, mais en aucun cas sur leur vie.
Le rôle de la conscience n’est pas suffisamment pris en compte.
g) Existe-t-il une pastorale spécifique pour traiter ces cas? Comment cette activité pastorale se déroule-t-elle? Existent-ils des programmes à ce propos au niveau diocésain et national ? Comment la miséricorde de Dieu est-elle annoncée aux personnes séparées et aux divorcés remariés ; comment le soutien de l’Église dans leur cheminement de foi est-il mis en acte ?
La question porte sur l’existence d’une pastorale spécifique pour traiter ces cas.
La pastorale qui existe en ce moment dans beaucoup de paroisses est surtout fondée sur des initiatives personnelles des personnes avec le prêtre ou le pasteur. Certaines actions pourraient servir de modèles de référence pour définir une pastorale spécifique.