Publié le 2 Octobre 2012

Des pharisiens avaient demandé à Jésus un signe. Il leur répondit : « Le matin vous dites : aujourd’hui, tempête, car le ciel est rouge sombre. Le visage du ciel, vous savez l’interpréter, mais les signes des temps, vous vous en êtes incapables » (Mt 16,3).

Transposons. Dans le dernier entretien publié avant sa mort, le cardinal Martini avait déclaré : « L’Église est en retard de deux cents ans ». Interrogé à ce sujet, un cardinal romain haut placé aurait rétorqué : « L’Église est toujours en avance sur son temps ».


Le 23 mai dernier, le majordome du pape était arrêté en possession de nombreux documents confidentiels photocopiés dans le bureau du pape ; on a également retrouvé à son domicile plusieurs cadeaux offerts au pape, dont un chèque de 100 000 € non endossable à l’ordre du pape émis par une université catholique mexicaine. La veille de son procès, en septembre, on expliquait ainsi les agissements du majordome : « Voyant le mal et la corruption dans l’Église, le majordome a estimé que celle-ci avait besoin d’un choc, même médiatique, pour repartir sur le bon chemin ». Le procès n’est pas tenu secret, des médias y ont accès. Mais beaucoup estiment qu’une grâce pontificale sera accordée après le prononcé de la sentence (La Croix 28 septembre 2012, p. 17). Une façon d’étouffer ensuite toute l’affaire sans chercher à l’interpréter.


Voilà pourtant deux « signes des temps », celui du cardinal Martini et celui du majordome, qui devraient alerter les dirigeants de l’Église catholique. Celui du majordome, paraît désespéré, tant il est irrationnel. Avertissements inutiles ? On attend la suite.

 

M.M

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Rédigé par jonasalsace

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