Publié le 29 Janvier 2009

Allons-nous devoir partir ?

 

La décision de Benoît XVI qui réintroduit dans notre Eglise les évêques lefebvristes nous scandalise au plus haut point et nous désespère.


Il ne s’agit pas, en effet, de réintégrer des nostalgiques de la messe en latin, mais des opposants résolus au concile Vatican II, qui n’ont renoncé à aucune de leurs certitudes et n’ont qu’un seul but, ramener l’Eglise à son état antéconciliaire. C’est le triomphe de la frange la plus réactionnaire de l’Eglise et de la société, qui peut aller sans vergogne jusqu’à nier l’existence des chambres à gaz. A ce propos, nous et nos amis juifs attendons une condamnation ferme du pape, voire une sanction à l’égard de cet évêque
  


Le concile Vatican II avait ouvert l’Église au monde pour que la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ puisse être annoncée au plus grand nombre. Depuis 50 ans, nous sommes engagés dans l’Eglise catholique, malgré ses pesanteurs, parce que ce concile nous avait ouvert des espaces de liberté, de vérité, de tendresse et que nous persistions à vouloir garder ces espaces ouverts, pour et avec toutes celles et tous ceux qui nous entourent.

 

Mais un tel désaveu, l’injonction d’être en communion avec ceux qui, jamais, n’ont voulu comprendre et encore moins accepter la moindre évolution, et qui veulent une église coupée du monde et centrée sur le « sacré », non, vraiment, ce n’est pas supportable !

 

Veut-on nous pousser vers la porte ? Mesure-t-on, à la curie romaine, le désarroi et l’immense découragement dans lequel se trouvent de nombreux chrétiens catholiques, qui ne peuvent plus admettre que la compréhension et l’ouverture soient toujours pour les mêmes ?

 

 Doit-on ouvrir les portes à ceux qui ne songent qu’à en fermer ? L’accueil de ces prêtres représente un danger certain pour l’œcuménisme, c’est aussi la reconnaissance d’une idéologie que nous combattons comme êtres humains et comme citoyens, comme parents et éducateurs.

Quand on accueille, on ouvre sa maison, mais on ne veut pas qu’elle soit détruite. Notre maison, c’est l’Église de Vatican II… Jusqu’à quand ?  

 

Strasbourg, 28 janvier 2009

 

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Rédigé par jonasalsace

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Publié le 5 Janvier 2009

Jonas vous encourage à participer aux Cercles de Silence(*) qui ont lieu le 30 de chaque mois, de 18h00 à 19h00 (sauf pour Mulhouse et Sélestat), dans de nombreuses communes.

Les prochains ont par exemple lieu à :
  • Strasbourg, place Kléber ;
  • Haguenau, zone piétonne ;
  • Sélestat, le dernier samedi de chaque mois, de 17h00 à 18h00, place de la Victoire
  • Colmar, devant le musée Unterlinden ;
  • Mulhouse, place de la Réunion.

Venez nombreux ! Merci.

(*) Le Cercle de Silence est une action non-violente d'un collectif de citoyens qui refusent le traitement inhumain que la République réserve aux migrants en situation irrégulière du fait de dispositions législatives, nationales ou européennes, contraires aux droits fondamentaux de la personne humaine.

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Rédigé par jonasalsace

Publié dans #@rencontres

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Publié le 1 Novembre 2008

Les groupes Jonas d’Alsace, réunis ce dimanche 5 novembre 2006 à Sélestat, s’associent à l’inquiétude de la grande majorité des catholiques de France : la récente décision du Vatican créant l’Institut du Bon Pasteur à Bordeaux, ainsi que la possibilité annoncée d’un retour à la messe selon le rite de Pie V, représentent de réelles menaces pour l’avenir de l’Eglise et l’annonce de l’Evangile.
Au-delà de l’expression liturgique, ce sont des questions fondamentales qui sont en cause. D’une part ceux qui ont la charge d’assurer la communion dans l’Eglise prennent le risque d’y introduire de nouvelles divisions, d’autre part c’est tout l’apport du concile Vatican II qui est ainsi attaqué.
Depuis ce concile, l’Eglise nous a engagés à annoncer que Dieu aime le monde tel qu’il est ; le dialogue œcuménique et inter-religieux, la priorité accordée à la solidarité et au développement des peuples, l’importance de la participation de tout le peuple de Dieu à la célébration de la messe et à la vie de la communauté ecclésiale en sont des signes forts. Même si bien des choses restent à faire, nous sommes heureux de vivre dans cette Eglise qui apprend progressivement à sortir du triomphalisme pour être véritablement levain dans la pâte.

Nous refusons l’état d’esprit de ceux qui affirment avoir été réintégrés dans l’Eglise pour la faire revenir à ce qu’ils considèrent comme la seule véritable tradition. Ce discours est trop souvent empreint de rejet, de mépris, voire de haine, et nous y résisterons de toutes nos forces.
La communion fraternelle dans l’Eglise ne peut s’accomplir au prix du renoncement aux enseignements de Vatican II. Ces orientations, qui ont tracé des chemins pour l’annonce de l’Evangile aux femmes et aux hommes d’aujourd’hui, doivent concerner tous ceux qui se disent membres de notre Eglise.

Au nom de tous ceux auxquels le concile Vatican II a permis de grandir dans la foi, l’amour et l’espérance, nous remercions les évêques qui ont déjà signalé les risques d’une telle situation et nous demandons à la Conférence des Evêques de France de transmettre au Pape Benoît XVI notre profonde préoccupation. Nous nous engageons à faire tout ce que nous pourrons pour que notre Eglise résiste à la tentation du repli et du passéisme et sache encore poser des gestes qui, comme les rencontres d’Assise, soient des signes de l’amour de Dieu pour tous et pour chacun.


JONAS Alsace
5 rue de l’Anémone
68200 MULHOUSE

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Rédigé par jonasalsace

Publié dans #@prises de parole

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