Amour - Fraternité - Paix : Strasbourg, capitale de Noël

Publié le 19 Décembre 2018

Décembre 2018 à Strasbourg. En quelques jours, nous avons vécu une inhabituelle mais intense communion dans la colère, le deuil, le recueillement, le soulagement et la reconnaissance.

Colère impuissante face à un horrible massacre. Deuil et compassion avec les familles des victimes. Hommage aux Strasbourgeois qui ont tenté de retenir le tireur et à tous ceux, nombreux, qui ont ouvert restaurants et maisons aux personnes fuyant la rue. Recueillement dans la mosquée et la cathédrale, en présence des responsables religieux, du maire de la ville, des élus et des représentants des corps constitués. Soulagement lorsque le meurtrier a été empêché de nuire. Reconnaissance aux policiers, aux militaires, aux secouristes et au président de la République que nous avons accueilli avec bienveillance.

Par contre, nous avons été choqués par ceux qui ont osé parler de complot. Alors qu’en France et dans le monde, les mouvements d’extrême droite fustigent les droits humains et s’en prennent à la démocratie, l’irruption dans notre quotidien d’une haine et d’une violence insoupçonnées, nous a fait prendre conscience de notre attachement à la vie, de notre désir d’amour, de notre besoin de fraternité et de paix. Strasbourg, capitale de Noël écrivent les magazines.

Depuis des années, la flamme de la paix, allumée à Bethlehem, en Palestine, arrive dans notre cité où elle brille dans l‘hôtel de ville au mois de décembre. Mais cette année Strasbourg est devenue la capitale d’un Noël retrouvé : celui de la naissance d’un enfant appelé le « Prince de la paix ».

Qui d’entre nous, en ces jours terribles, ne s’est pas promis, au fond de son cœur, de résister à la violence, de combattre la haine, d’être un artisan de paix ?  De crier à la face du monde qui nous regarde que la vie est plus forte que la mort ? Comment allons-nous transformer ces bons sentiments d’un moment de forte émotion en gestes d’affection dans nos relations quotidiennes, en engagements citoyens pour la défense des droits et de la dignité de tous les humains ? Que restera-t-il de nos bonnes résolutions, lorsque, dans quelques mois, nous interrogerons les candidats aux élections européennes sur les valeurs qu’ils désirent promouvoir et quand, face aux urnes, il nous appartiendra de choisir, des députés - nos députés - qui feront d’une Europe de la finance et des affaires, une union politique accueillante et respectueuse des droits et des libertés de tous ? Que la lumière de Noël nous éclaire pendant toute l’année nouvelle !

 

J.P.B.

Rédigé par jonasalsace

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