Publié le 12 Avril 2012
Le 23 octobre 2011, a eu lieu à Haguenau (Bas-Rhin) un culte d'institution des nouveaux pasteurs de l'Union des Eglises protestantes d'Alsace et de Lorraine, formée par l'Eglise de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine et l'Eglise réformée d'Alsace et de Lorraine. Par cette célébration, l'Eglise reconnaît officiellement la vocation du pasteur. Elle rend grâce à Dieu d'avoir appelé cette année quatre femmes à ce ministère. Ce qui est unique dans l'histoire du protestantisme alsacien et lorrain. Selon l'inspecteur ecclésiastique de Brumath, elles restent des femmes et des chrétiennes comme les autres, mais elles ont une mission particulière d'annoncer l'Evangile et de célébrer les sacrements.
Précisons que parmi les quatre nouveaux pasteures, deux viennent de l'Eglise catholique. L'une d'elle est née dans une famille catholique d'Ingwiller. Elle a grandi dans un village luthérien où elle a trouvé sa place et une vie fraternelle. Tout naturellement, elle fit ses études de théologie à la faculté protestante de l'université de Strasbourg. La seconde est d'origine belge. Venant d'une famille catholique, elle a commencé a étudié la théologique catholique dans son pays natal. Puis elle poursuit sa formation théologique dans des facultés protestantes à Strasbourg et à Heidelberg. Dans cette ville, elle découvre le monde protestant et s'y sent très à l'aise.
En attendant que les femmes puissent aussi accéder aux ministères ordonnés dans l'Eglise catholique, l'admission au pastorat luthérien ou réformé est-il une solution passagère pour les catholiques ? Pourquoi pas. Mais notre objectif reste toujours l'accès pour les femmes à toutes les fonctions dans l'Eglise romaine.
Le raidissement de la hiérarchie catholique est un signe évident de son isolement et de sa fragilité. S'il débarrasse l'Eglise d'Angleterre d'éléments indésirables, le recyclage par l'Eglise catholique de prêtres anglicans sexistes - mais mariés - accentue encore l'inconstance théologique romaine. Si l'Esprit-Saint permet le jusqu'auboutisme destructeur de la cléricature catholique masculine n'est-ce pas pour nous inviter à préparer autrement l'avenir ? C'est ce que nous nous efforçons de faire. Dans la foi et dans l'espérance. En nous laissant guider par Celui qui est le chemin, la vérité et la vie sur des chemin qui ne nous appartiennent pas.