Publié le 17 Mai 2021
La période des souvenirs napoléoniens n’est pas l’objet de ces lignes.
Ce ne sont que des passionnés de l’Evangile du Christ, baptisés dans la communauté des chrétiens et attachés à une Eglise catholique et donc universelle qui les partagent ici.
Certains honneurs les interrogent.
Ceux qui sont décernés à des hommes en responsabilité d’annoncer une Bonne Nouvelle pour le monde d’aujourd’hui. A commencer par l’expression d’une fraternité avec les plus modestes dans la société, souvent marginalisés voire ignorés. Mais aussi d’une fraternité dans l’engagement pris de consacrer sa vie à ce Christ et à son message d’Espérance.
Et pourtant…
Cette distinction remise à certains évêques semble bien relever d’une logique politique d’Etat plus que d’une inscription dans la logique évangélique. De quelle laïcité parlons-nous ?
Si l’honneur reconnu par la société tout entière salue la communauté des croyants, engagée auprès des plus pauvres comme cela relève de sa vocation et de sa foi…c’est un bonheur discret qui se doit d’être fêté dans l’humilité. Fût-ce à travers celui qui les rassemble et les écoute.
Si toutefois l’honneur vient couronner une carrière individuelle et des options pastorales et sociales singulières…alors la communauté des croyants y regarde de près.
Une carrière marquée par un service de la grande muette (très bavarde à ce jour et très manipulée, très peu courageuse par ses prises de parole anonyme) qui s’est achevée par une « mise à pied » au regard de propos indécents et scandaleux pour de nombreuses femmes en détresse.
Une carrière marquée par une ignorance de l’engagement de chrétiens à faire vivre des communautés locales et à leur « remplacement » par des bataillons venus d’ailleurs et porteurs d’une théologie anté conciliaire…sans parler de la liturgie ou des options sociétales et politiques qu’elles génèrent.
De mauvais et sombres souvenirs ….
Une carrière marquée par un silence déterminé face aux appels au dialogue de frères, de sœurs, de communautés qui vibrent aux mouvements du monde et de la société française avec ses cris et ses souffrances. Qui vibrent aussi et agissent pour que l’Amour annoncé hier se manifeste aujourd’hui dans des mots et des actes.
Une carrière marquée par le souci d’une gestion secrète qui ignore jusqu’à ceux des frères du récipiendaire en charge de lieux de prière, de louange, de médiation et de célébration des merveilles possibles et à déployer toujours et encore. Et qui s’y emploient au quotidien.
Non. Ces carrières n’ont rien à voir avec l’honneur de la République et encore moins avec la dignité de porter l’Evangile du Christ.
Non, Monseigneur, Messeigneurs vous n’en assumez pas la charge et le sens. Vous l’usurpez.
Et le Peuple de Dieu cherche, trime, sert ses frères en humanité pendant que vous tentez encore d’user de votre pouvoir de pacotille pour restaurer une société antique, étriquée, nationaliste et machiste. Tout le contraire du message de celui qui nous guide dans l’Amour inconditionnel des frères.
Gérard Pigault