Publié le 22 Avril 2014
Le 14 avril dernier, le quotidien La Croix a résumé une information parue dans le journal Salzburger Nachrichten : « Le pape François ne serait pas opposé à l’ordination d’hommes mariés, il demande aux évêques locaux de lui faire des propositions courageuses ». L'annonce fait suite à un entretien du pape avec un évêque brésilien, d’origine autrichienne, le P. Erwin Kraütler,
Comme il l’avait déjà fait précédemment pour d’autres questions, le pape a donc réaffirmé la compétence des conférences épiscopales locales. Dans ce contexte, c’est de la situation de l’Église catholique en France qu’il nous faut nous préoccuper. Pour baliser le plus vite et le plus tôt possible la voie ouverte par cette information, il est urgent que nos communautés locales, premières concernées, viennent en aide aux évêques, pour leur proposer un programme d’action adapté et réalisable, mais surtout des candidatures
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Comme l’exercice actuel du ministère pastoral et l’organisation des communautés paroissiales sont adaptés à des prêtres célibataires, tout l’ensemble est à repenser pour des prêtres mariés. Or l’histoire nous propose des modèles pour une telle réorganisation. Ainsi, pendant les premiers siècles, les ministères étaient nombreux et diversifiés pour le service des communautés locales, alors que depuis le Moyen Âge, les curés étaient les seuls pasteurs dans la paroisse. Mais le concile Vatican II a revalorisé la multiplicité des ministères ; il a favorisé le rétablissement du diaconat comme ministère permanent et la promotion d’équipes pastorales. C’est dans un tel contexte d’exercice collégial des ministères qu’il faut imaginer celui des prêtres mariés.
Puisque la voie est ouverte à l’appel d’hommes mariés pour le ministère pastoral, qui peut-on solliciter ? Quels hommes peut-on considérer comme disposés ou préparés à s’engager dans le ministère presbytéral ? On songe à ceux qui sont déjà actifs dans des services pastoraux, comme les équipes d’animation pastorale des communautés locales, des célébrations et de la diaconie. Dès lors, pour permettre aux évêques d’appeler des candidats, il est indispensable que dans chaque diocèse se constituent des équipes d’appel, recensant des candidatures dans les paroisses pour les présenter aux évêques. De toute façon, le diaconat étant une étape obligée avant l’appel au ministère presbytéral, les diocèses disposent déjà des dispositifs mis en place pour l’appel et la formation des diacres et pourront leur ajouter les parcours spécifiques pour la formation presbytérale.