La place des femmes dans les sociétés et dans les églises

Publié le 6 Décembre 2012

 Au-delà de Vatican II...

Vivre les défis du monde d'aujourd'hui

 

La place des femmes dans les sociétés et dans les églises

 

Tel était le thème de la soirée du 4 juin 2012 organisée par le groupe Jonas de Strasbourg. Ce sujet est aussi celui de l’Assemblée générale de la Fédération des Réseaux du Parvis, dont nous faisons partie.

 

Nous constatons tous les jours - et les chiffres confirment ce constat - que, dans nos sociétés qui se veulent démocratiques et égalitaires, le sort des femmes évolue trop lentement et que des écarts importants existent toujours entre les deux moitiés de l’humanité. Que dire alors des pays où l’inégalité est inscrite dans la loi ? Et que dire aussi des religions qui, très majoritairement, entérinent et renforcent cette inégalité ?

 

Les Droits de l’Homme ont beau proclamer l’absolue égalité entre femmes et hommes, les lois ont beau vouloir instituer concrètement cette égalité, le « plafond de verre » existe bel et bien dans nos sociétés. Et dans notre Eglise, il s’agit carrément d’un couvercle de béton !

 

Les articles qui suivent sont le fruit de nos réflexions avant et après la soirée du 4 juin.  Ils dessinent un bilan qui peut sembler peu encourageant, mais ils évoquent aussi des femmes qui, dans une société et une Eglise qui n’imaginaient même pas le féminisme, ont pris leur place et exercé leurs talents, et ont été reconnues.                                                                             

 

Nous sommes profondément convaincus que l’égalité des droits pour tous les humains est non seulement une exigence pour une société harmonieuse, mais aussi une conséquence du message évangélique qui, dans une société donnée et à un moment de l’histoire, a bousculé les lignes et libéré tous ceux, et surtout toutes celles, dont on ne reconnaissait pas la dignité.

 

Il y a 50 ans, au moment de l’ouverture de Vatican II, et trois ans plus tard lors de sa conclusion, on ne faisait qu’entrevoir les immenses évolutions qu’allait connaître notre monde. Relever le défi de l'égalité hommes- femmes restait pour les Pères conciliaires un objectif lointain, d’autant plus lointain qu’ils travaillaient… entre hommes. Mais ils sentaient quand même venir l’importance de cette question.

 

Il reste donc beaucoup à faire dans nos sociétés, et encore plus dans l’Eglise catholique, y compris dans une cérémonie qui devrait être une occasion de témoignage, la liturgie du mariage. Et quand nous voyons au quotidien l’attitude de plus en plus explicitement machiste de nombreux membres du clergé catholique, à tous niveaux de la hiérarchie, quand nous entendons leurs discours et tous les stéréotypes qu’ils véhiculent, y compris dans le débat actuel sur le mariage, nous avons de quoi pousser un cri d’indignation.  Vraiment, ça suffit !

 

Mais nous sommes d’incorrigibles optimistes et nous continuons  notre combat, à temps et à contretemps. Les affirmations « définitives » d’aujourd’hui sont les erreurs de demain et nous sommes sûrs que viendra le temps où, comme l’imaginait un atelier le 4 juin, le Pape chantera « la femme est l’avenir de l’homme ».

 

Bonne lecture : ici!

Rédigé par jonasalsace

Publié dans #@femmes

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