Où est l’essentiel ?
Publié le 7 Février 2015
Il faut répondre au questionnaire proposé par notre diocèse dans le cadre du synode sur la famille. Il faut faire entendre nos voix.
Mais en préalable on peut tout de même s’étonner du choix et de la répartition des 5 questions posées. Regardons de près les chiffres entre parenthèses, qui renvoient aux paragraphes du rapport du synode d’octobre 2014. Que constatons-nous ? Les 4 premières questions renvoient au total à 10 paragraphes, la question 3 ne se référant en particulier qu’à un seul item de 10 lignes, alors que la seule dernière question renvoie à 15 paragraphes, soit 3 pages. Et précisément, sur quoi porte cette dernière question ? Sur les « situations particulières », toutes mises dans le même sac, même si elles sont ensuite détaillées.
Or qu’est-ce qui nous interpelle, de quoi discutons-nous, entre chrétiens ou avec nos amis d’autres confessions ou convictions ? Sûrement pas l’urgence de « témoigner de la joie du mariage et de la vie de famille », pas plus que des aménagements à apporter à la préparation au sacrement du mariage. Nous avons le souci des « situations particulières » évoquées dans la question 5 : l’accueil des divorcés, remariés en particulier, la reconnaissance des couples homosexuels et de leurs familles. Les médias d’ailleurs ne s’y trompent pas : ils savent, comme nous, que c’est sur ces points cruciaux que se jouera la crédibilité d’un discours et d’une pratique d’Eglise ouverts au monde d’aujourd’hui.
Le message de l’Evangile ne nous pousse pas à réfléchir à l’aménagement de nos pratiques pastorales, ce qui est peu ou prou le sujet des 4 premières questions, mais à accueillir les réalités d’aujourd’hui pour revoir entièrement le sens de nos paroles et de nos actes collectifs en Eglise.
La Coordination JONAS Alsace