Catéchèse ferroviaire
Publié le 17 Décembre 2017
En 1 heure et 48 minutes le TGV a relié Strasbourg à Paris. C'est peu de temps, mais assez pour un examen de conscience. Devant moi étaient assises deux jeunes filles. Elles parlaient assez fort pour que je comprenne ce qu'elles disaient sans être indiscret. A un moment, l'une dit à l'autre : "J'ai enguelé mes grands-parents. Je leur ai dit : Vous qui étiez réfugiés en Bretagne pendant la guerre, comment pouvez parlez aussi mal des réfugiés d'aujourd'hui ? " Ces paroles ne m'étaient pas directement destinées, mais elles m'ont toutefois interpellé sur mon propre comportement.
L'Esprit souffle où il veut, même à 300 kilomètres à l'heure. Il est autant à l'aise dans la haute technologie du XXIème siècle que le jour de la Pentecôte à Jérusalem. Il ne faut pas s'en étonner. Dès le Premier Testament, Dieu n'avait-il pas dit aux prophètes des temps anciens : " Je mettrai mes paroles dans votre bouche ? " (Deutéronome, 18, 18).
Soyons donc attentifs à la parole de Dieu qui vient jusqu'à nos oreilles. Les prophètes sont peut-être dans nos églises. Ils sont sûrement aussi au coin d'une rue, sur les chemins qui nous sont familiers...
Ce message de jeunes de notre pays et un heureux présage pour le futur d'une société plus fraternelle et plus amicale. Peut-être est-il aussi un peu le fruit de la formation à la citoyenneté consciencieusement et passionnément proposée par les enseignants et les éducateurs lorsqu'ils transmettent les valeurs de la République ?
Aloyse Meyer