Publié le 2 Novembre 2017

Nous relayons l'Appel des cent lancé par la CCBF

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Nous, prêtres, religieux –ses, et diacres, soutenons le projet lancé par les CMR  (Chrétiens  en Monde Rural), la CCBF  (Conférence Catholique des Baptisé-e-s Francophones) et les Fiches  Dominicales.

 

Ce projet encourage les Célébrations dominicales de la Parole par  des communautés locales, en particulier dans le milieu rural. Il nous paraît absolument essentiel pour l’avenir de l’Église et le  maintien d’un tissu ecclésial que ces communautés se maintiennent  et célèbrent le Christ ressuscité présent dans sa Parole qui nous fait vivre.

 

Regardons la réalité en face : devant la diminution inexorable du  nombre de prêtres, il y a urgence ! Nous souhaitons utiliser les  années qui nous restent pour encourager et aider par tous les moyens  possibles, avant qu’il ne soit trop tard, ces communautés locales à se  maintenir et se réunir pour célébrer le Dimanche autour de la Parole  du Christ ressuscité.

 

C’est notre devoir de pasteurs de préparer dès aujourd’hui le maintien  d’une présence et vie chrétienne.

 

Une communauté chrétienne ne peut vivre sans eucharistie. Mais encourager les fidèles à se rendre chaque dimanche dans un bourg voisin pour participer aux célébrations  eucharistiques n’apparaît pas comme une solution à long terme. Cette solution ne peut  être une norme absolue. On risque à terme d’accélérer le délitement des communautés  locales. Et comment les habitants d’un village comprendront-ils que le Christ est vivant  si, le dimanche, il n’existe plus de signe donné du rassemblement, même modeste, dans l’église ?

 

 

Nom et prénom :

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Adresse mail :

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Si vous êtes d’accord pour soutenir cet appel, envoyez un mail avec votre nom et vos coordonnées à Michel Bouvard :

michel.bouvard@baptises.fr

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Rédigé par jonasalsace

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Publié le 17 Juin 2017

Lundi 5 juin, les jeunes du diocèse de Strasbourg se sont retrouvés pour le traditionnel pèlerinage à Notre Dame du Chêne à Plobsheim.

Magnifique visage d’une église d’avenir que ce rassemblement de plus de 200 jeunes vivants, enthousiastes, pas toujours disciplinés (tant mieux !) mais souvent si libres, venus des paroisses de Strasbourg ! Invités à poser des questions au nouvel archevêque, ils l’ont fait avec pertinence et intelligence. Je sentais chez eux une vraie curiosité et chez beaucoup des interrogations authentiques sur la foi, la vie chrétienne, l’engagement, l’avenir.

Hélas, c’est un autre visage que l’Eglise « officielle » de Strasbourg a montré à nos jeunes. J’aurais souhaité qu’on leur épargne le pathétique spectacle des courtisans en col romain (imposé m’a-t-on dit), pressés autour de l’archevêque, et soucieux de se faire « bien voir » : 14 prêtres, rangés par ordre de flagornerie de part et d’autre de nouveau « patron », les plus libres – les moins intéressants aux yeux de la hiérarchie ? - dans les extémités et les plus serviles au plus près de Mgr Ravel (voir les photos sur la news letter du diocèse).

Pour le contenu, les interventions du Père Evêque étaient très « masculines » - il ne sait peut-être pas que la majorité des catholiques sont des femmes – et renvoyaient aux filles présentes une image de midinettes.
Plus grave, des « jeunes témoins » avaient aussi été appelés à partager leur expérience avec les jeunes pélerins. J’en ai écouté quelques uns et je ne peux m’empêcher de m’interroger sur le choix de ces personnes : le discours sectaire, rigide et très « conservateur », pour ne pas dire réactionnaire, de nombre d’entre eux me fait craindre pour l’avenir de notre diocèse et le message d’amour et de miséricorde du Christ qui devrait être le seul destiné au cœur de nos enfants.

 

Anne (maman d’une jeune participante)
14/06/2017

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Rédigé par jonasalsace

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Publié le 22 Janvier 2017

Lettre diffusée par Valérie Stroud, site d’IMWAC :

« Je célébrerai une messe en public le 22 janvier : vous êtes les bienvenus si vous le souhaitez

4 janvier

Ce mois de janvier représente une étape importante dans ma vie; le 18 du mois sera le jour de mon 70e anniversaire. Je me suis demandé comment le célébrer au mieux. Je n’ai pas l’habitude d’organiser des fêtes ou des « parties », et ce choix ne m’a pas beaucoup tenté. Après avoir passé 40 ans de ma vie comme prêtre, je suis à présent dans ma 5e année d’interdiction de ministère public prononcée par les autorités de l’Eglise. J’ai décidé de faire honneur à mon âge et à ma vie en ignorant les censures de l’Eglise et en célébrant une messe en public. Comme je ne pourrais avoir l’autorisation de le faire dans une église catholique ou tout autre bâtiment catholique institutionnel, j’ai choisi, avec la bienveillante permission du comité, de célébrer cette messe dans la salle des fêtes du village où je vis à présent, ce qui veut dire que la Messe aura lieu dans le centre communal de Killimordaly, dimanche 22 janvier à 14h30.

Pourquoi est-ce que je fais cela ? Je ne pense pas le faire juste pour défier les autorités de l’Eglise. Et je n’ai pas non plus l’intention d’inaugurer par là l’exercice d’un ministère clandestin ou non reconnu. Je ne souhaite pas non plus initier un nouveau mouvement d’Eglise.

Mes raisons sont les suivantes :

  1. Depuis 5 ans j’ai en quelque sorte été dans les limbes, ni totalement prêtre ni totalement exclu. J’ai su assez tôt qu’il n’y avait pas de résolution possible de la dispute entre moi et le Vatican. Ainsi cette Messe en public sera pour moi la manière de mettre en lumière 40 ans de ma vie et le travail que j’ai accompli en tant que prêtre, une manière d’affirmer qui je suis.
  2. Depuis que ma dispute avec le Vatican a été connue, j’ai reçu énormément de soutien de personnes de tout le pays, et même des soutiens internationaux. L’Eucharistie est essentiellement une action de grâce, et par cette Messe je souhaite dire merci pour la bonne volonté de tant de gens.
  3. Depuis le début de mon différend avec la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, j’ai toujours insisté sur un point essentiel. Je n’ai pas de problème avec le fait que l’Église exerce une autorité. Toute institution a besoin d’une structure d’autorité. Mais l’autorité doit être exercée d’une manière juste et d’une manière qui respecte la dignité de la personne. Selon mon expérience, et selon l’expérience de nombreuses personnes dont j’ai fait la connaissance dans les dernières années, l’autorité de l’Eglise est exercée d’une manière injuste et abusive. Pour cette raison, j’espère que mon action mettra en lumière une fois de plus le besoin urgent d’un changement dans la manière dont le Vatican traite les personnes qui expriment des opinions considérées comme non conformes à l’enseignement officiel de l’Eglise.
  4. En célébrant cette messe en public, je veux aussi dire quelque chose que je considère comme important. La Messe, l’Eucharistie, n’est pas la propriété de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, ni même du Vatican. Cela appartient aux communautés croyantes. C’est là que cela a commencé, dans l’Eglise primitive, là que se trouve la vraie signification. Mon espoir est le suivant : que dans notre temps de grands changements et de bouleversements dans l’Eglise et la société, les communautés de croyants commencent, par tous les moyens possibles, à regagner la maitrise de l’Eucharistie. Mon ancien confrère rédemptoriste, l’éminent théologien Bernard HARING, le disait ainsi : « Le peuple de Dieu a un droit à l’Eucharistie, droit qui est donné par Dieu. Selon la loi humaine, priver le peuple de Dieu de l’Eucharistie est objectivement un grave péché »

J’ai quelque appréhension à présider une messe en public alors que j’ai passé près de 5 années dans le désert, mais pour citer Macbeth : « Retourner serait aussi pénible que poursuivre » et je ressens maintenant l’urgence d’avancer d’un pas assuré. »

 

Suivent les indications pour se rendre au lieu de célébration puis au verre de l’amitié qui suivra

 

Tony Flannery

 

Wikipedia :

Flannery a été « mis en suspens » par le Vatican en 2012. Il a dit que le Vatican conditionnait strictement l’autorisation d’un retour à son ministère à son acceptation d’écrire, signer et publier une déclaration selon laquelle, parmi d’autres affirmations, il reconnaissait que les femmes ne devraient jamais être ordonnées prêtres et s’engageait à adhérer strictement à la doctrine orthodoxe de l’Eglise sur des sujets comme la contraception et l’homosexualité. La Congrégation pour la Doctrine de la Foi insistait sur le fait que les positions de Flannery pouvaient être considérées comme une « hérésie » selon la loi de l’Eglise et encourir des « peines canoniques », y compris l’excommunication, s’il ne modifiait pas ses positions.

 

 

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Rédigé par jonasalsace

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