Publié le 7 Février 2016

Mgr Léonard[1] a raison

Les  femmes  ne  seront  JAMAIS  prêtres.  PARCE  QUE :

LE  SACERDOCE  ORDONNE  VA  DISPARAITRE

 

Parce qu’il y a de moins en moins de vocations… Signe des temps, oui ou non ?!

Parce que le sacerdoce ordonné instaure des chrétiens de seconde classe.

Parce que le ministère sera de moins en moins sacerdotal, et de plus en plus pastoral.

Parce que le monopole du pouvoir et le système hiérarchique sont des relents de l’Ancien Régime.

Parce que nommer systématiquement des évêques de droite dans des diocèses qui, jusque-là, fonctionnaient bien « à gauche », ce n’est plus de la pastorale, ni de la théologie, c’est de l’idéologie.

Parce que «  le système hiérarchique est anti-évangélique », dixit Françoise Dolto.

Parce que le Christ s’est opposé de toutes ses forces au Temple et à la caste sacerdotale  juive, que nous avons reproduits.

Parce que la démocratie, la participation et la coresponsabilité sont des valeurs hautement  humaines et des avancées du Royaume.

Parce que l’Evangile est foncièrement égalitaire : « Il n’y a plus ni Juifs, ni païens… »

Parce qu’il n’y a qu’un seul prêtre le Christ, Jésus de Nazareth.

Parce que l’Esprit continue à parler à toutes les « Eglises » ; et qu’il y a des structures qui le rendent superfétatoire.

Parce que le baptême ne fait pas de nous des enfants de chœur.

Parce que le baptême nous fait entrer dans un Peuple tout entier sacerdotal.

Parce que, par le baptême, nous devenons filles et fils de Dieu, « car nous le sommes » 1Jn  3,1

Parce que « Je ne vous appelle plus serviteurs…je vous appelle amis » Jn 15, 15.

Parce que, par le baptême, « c’est un même être avec le Christ que nous sommes devenus » Rm 6, 5.

Parce que le baptême nous fait participer à l’action salutaire du Christ, à l’œuvre aujourd’hui.

Parce que, ce n’est pas par le sacrement de l’ordre, mais par le baptême, que nous devenons d’autres christs, capables d’agir « in persona Christi ».

Parce que nous sommes tous appelés, tous envoyés, tous prêtres. « Voici que je vais faire du nouveau, il paraît déjà ! Ne le voyez-vous pas ? » Is 43, 19.

                                                                                                          Jo Bock


[1] Archevêque de Malines-Bruxelles de 2010 à 2015

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Rédigé par jonasalsace

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Publié le 6 Février 2016

A la suite des participants à la rencontre "Concile 50" de novembre 2016, chacun-e de nous peut signer la déclaration finale sur le site council50 mais aussi y trouver de nombreux autres documents qui témoignent de la vitalité des mouvements catholiques réformateurs dans le monde. Signer la déclaration, c'est déjà porter témoignage !

 

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Rédigé par jonasalsace

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Publié le 18 Janvier 2016

On prête eu dieu Rhenus, puissance tutélaire du Rhin, de mystérieux pouvoirs. Les Romains le priaient pour arrêter la déferlante des peuples germaniques. Plus récemment, il aurait arrêté le nuage radioactif de Tchernobil...  Et aujourd'hui n'aurait-il pas fait du Rhin une frontière entre deux Eglises ?

Après la Seconde Guerre mondiale dans un esprit de réconciliation franco-allemande, des paroisses deux des rives du fleuve se jumelaient. Que reste-t-il de cette collaboration entre les catholiques des deux pays ?

En Allemagne, la chancelière fédérale a pris l'initiative d'accueillir plusieurs centaines de milliers de réfugiés chassés de chez eux par les guerres. Avec le soutien fervent et actif des Eglises chrétiennes à travers les paroisses et les association caritatives.

La chancelière allemande fait face aux néo-nazis opposés à l'hospitalité accordée aux exilés. Avec la bénédiction et les prières de toutes les Eglises chrétiennes.

L'Eglise catholique d'Allemagne a confié la quasi totalité de ses activités à des baptisés laïcs : la pastorale paroissiale, la catéchèse scolaire et sacramentelle, l'enseignement de la théologie, la diaconie... Le manque de prêtres ne se fait pas sentir. Toutes les églises sont ouvertes. Des communautés chrétiennes sont vivantes jusque dans les plus petits villages.

En France, le gouvernement s'est engagé à accueillir quelques milliers de réfugiés. Sous les critiques des catholiques traditionnalistes qui préfèrent qu'on rejette à la mer les migrants musulmans plutôt que de leur offrir l'hospitalité.

De plus en plus de catholiques pratiquants votent pour l'extrême droite. Soutenues par plusieurs évêques, les manifestations organisées par des catholiques affichent leur homophobie et leur islamophobie et demandent le rejet des immigrés.

En France une désertification spirituelle accompagne la diminution rapide du nombre de prêtres. Sans prêtre, plus de communautés chrétiennes locales. Même si chaque curé a la charge, théorique, de plusieurs dizaines de clochers. Combien d'églises de France sont restées fermées le jour de Noël 2015 ?

Pourquoi ces attitudes différentes des Eglises d'Allemagne et de France ?

En Allemagne, les associations de laïcs catholiques, regroupées en une puissante fédération, sont restées fidèles à l'esprit du concile de Vatican II et ont réussi à imposer cette fidélité à leur hiérarchie.

En France, une majorité d'évêques - nommés par Jean-Paul II et Benoît XVI - se sont désintéressés des mouvements d'action catholique pour soutenir des communautés religieuses et des fidèles traditionnalistes, numériquement peu nombreux, mais médiatiquement très présents, au risque de généraliser le désintérêt de la masse des baptisés face au message évangélique.

L'Eglise comme institution a-telle encore un avenir en France ? On peut en douter aujourd'hui. Puissent les Français qui restent attachés à l'Evangile se tourner vers nos sœurs et frères d'outre-Rhin pour une redécouverte de la foi en Jésus-Christ ressuscité. Pourquoi une "Eglise autre", à l'image de celle d'Allemagne,  ne serait-elle pas possible chez nous ?

 

Jean-Paul Blatz

 

 

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