Publié le 22 Octobre 2014

Le groupe JONAS de Strasbourg

vous invite à une rencontre sur le thème :

 

 

FAMILLES diverses

témoins de la tendresse de Dieu

 

 

 

Jeudi 13 novembre 2014 à 19 heures

Foyer Saint-Maurice

1 rue de Reims

67000 Strasbourg

 

 

Au menu de la soirée :

  • Nos réactions à diverses configurations familiales
  • Intervention de Claire METZ, psychologue et maître de conférences à l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education, Université de Strasbourg
  • Buffet offert par le groupe Jonas
  • Intervention de Jean-Luc HIEBEL, professeur à la faculté de théologie catholique, Université de Strasbourg
  • Temps d’échanges

 

 

 

Soyez les bienvenu(e)s !

 

Pour une meilleure organisation, merci de vous inscrire avant le 6 novembre : jonas.alsace@gmail.com

 

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Rédigé par jonasalsace

Publié dans #@rencontres

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Publié le 22 Octobre 2014

parvisQui est mon prochain dans une société multiculturelle ?

 

Vient de paraître

 

 La revue de la Fédération des Réseaux du Parvis

 Numéro 65 - Octobre- Décembre 2014

 

 

Editorial

 

Dans l'histoire de l'humanité, des femmes et des hommes ont considéré que tout être humain était leur prochain. Ils voyaient en lui leur frère ou leur sœur, leur fils ou leur fille, leur père ou leur mère. Ils rêvaient d'une société fraternelle et ont tenté de la créer sur terre. Certains ont compris le besoin de fraternité par la raison ou la recherche passionnée de l'amour, de la justice et de la paix. Les disciples de Jésus ont en héritage un message de fraternité. Chez les uns et les autres, il y a certainement une part d'inné, un caractère qui facilite la fraternité, mais aussi une part d'acquis reçue par l'éducation et l'exemple. Et tout cela se vit toujours à force de beaucoup d'amour, de réconciliation, de pardon après des doutes et des échecs.

 

Des prédispositions n'évitent pas la tentation permanente de réduire la solidarité à sa famille, à ses enfants, à ses parents, à ses proches. Les uns se trouvent enclins à leur assurer confort et sécurité, les autres à assurer la survie de sa tribu, notamment contre celui qui est considéré comme un rival, un profiteur, un voleur. C'est en des conjonctures considérées comme plus difficiles que l'étranger, celui qui est culturellement ou religieusement différent de moi, est rejeté, devient le bouc-émissaire des mes malheurs réels ou supposés.

 

C'est aussi en ces périodes que l'évangile du Ressuscité prend tout son sens et nous fait vivre dans l'espérance d'une société plus humaine. L'enseignement de Jésus n'est pas une utopie, une fantaisie pour bien-pensants, un supplément d'âme dont on pourrait se passer à certains moments. Jésus a une parfaite connaissance de la complexité des relations humaines et de leurs interactions. Quand une partie de la société est rejetée, discréditée, marginalisée, toute la société se déshumanise.

 

L'Eglise de Jésus-Christ ne peut être qu'une communauté de pauvres en esprit, qui n'impose pas, qui accepte la différence et s'en enrichit, qui écoute plus qu'elle ne parle. C’est aussi une communauté qui agit, avec et pour les plus pauvres, victimes des injustices humaines, des discriminations religieuses ou qui sont privés d'affection et de respect.

 

Il y a un large champ à moissonner, une société à investir. Il s’agit d’une mission dans laquelle les chrétiens ont toute leur place, dans une fraternité sincère et humble, avec beaucoup d'autres femmes et hommes. Nous ignorons peut-être qui accueillera nos paroles, qui les entendra, qui en vivra. Mais soyons assurés que de nombreux hommes et femmes  sont assoiffés de justice et veulent ardemment être des artisans de paix, que de nombreux parents souhaitent donner à leurs enfants une éducation au respect de l'autre qui sera aussi source d’un épanouissement personnel. Ils ne savent pas toujours à qui s'adresser au moment où les religions historiques et les idéologies ont perdu de leur crédibilité. Soyons sûrs qu'a travers notre discours imparfait et nos actes fragiles passera la parole de Celui qui a été, qui est et qui sera encore à l'avenir le Chemin, la Vérité et la Vie.

 

Jean-Paul Blatz

 

 

Sommaire du dossier

 

 

Qui est mon prochain dans une société multiculturelle ?

 

 

Quand Jésus se fait le prochain des hommes de son temps : quelle source d'inspiration pour nous aujourd'hui ? - Jacques Musset.

Jésus a vécu dans une société marquée par de terribles inégalités et dominée par une religion pervertie et génératrice d'exclusion et d'intolérance. Laïc, sans mandat, il s'en prend aux causes des injustices et des oppressions. Soyons fidèles à sa démarche en nous efforçant de vivre de l'esprit qui l'habitait et de l'incarner en paroles et en actes.

 

Les Droits de l'Homme, nouveau credo universel profane - Naïm Ateek

Dans le passé, l'Eglise ne fut pas toujours respectueuse des droits humains. Néanmoins, le message de Jésus qui fait de chaque homme un prochain, peut être considéré comme une des sources de ces droits. Leur prise en compte a aussi aidé les chrétiens à découvrir un Dieu d'amour et de paix. Mais pourquoi les droits des Palestiniens sont-ils si peu respectés par l'Etat d'Israël, s'interroge l'auteur, directeur de Sabeel, Centre œcuménique de Théologie de la Libération établi à Jérusalem et à Nazareth ?

 

La gauche et l'universalisme - Jean-Bernard Jolly

Traditionnellement la gauche cherche à promouvoir la liberté et la démocratie dans le monde. Or cet universalisme est aujourd'hui considéré par des penseurs de pays émergents comme un idéal purement occidental dont le principal usage a été l'asservissement intellectuel et politique. La gauche ne doit-elle pas retrouver son âme en développant un projet de promotion universelle de ce que la condition humaine a en commun tout en dénonçant l'exploitation capitaliste elle aussi universelle ?

 

Multiculturalisme - Jean-Bernard Jolly

Le Canada contemporain a choisi un vivre ensemble fondé sur l'entente et la reconnaissance mutuelle de toutes les identités, celle des premières Nations comme celles des populations anglophones et francophones. Les opinions xénophobes qui apparaissent aujourd'hui dans la confédération ne risquent-elles pas de remettre en question le multiculturalisme qui a pu être considéré comme un modèle de société politique ?

 

Vers une société "multiverselle" ? - Anthony Favier

Nos sociétés sont devenues multiculturelles et métissées. Dès lors, comment s'ouvrir à l'autre et ses différences sans renoncer au caractère universel de nos lois et de nos institutions ? Comment conjuguer l'universel et le multiculturel ? Ne sommes-nous pas plus unis par des promesses et des projets de vivre mieux que par des héritages pour lesquels il faudrait des brevets de légitimité ?

 

Expériences interconvictionnelles en école

"Toutes les Croyances et Aucune" est une association britannique formée de personnes de croyances et de philosophies diverses (bouddhiste, chrétienne, juive, hindoue, humaniste, musulmane et sikh) qui ont développé des ressources et des outils pédagogiques pour aider les jeunes à mieux apprendre à se connaître les uns les autres et à mieux appréhender les diverses visions du monde.

 

Immigré, mon frère en Dieu... - Michel Roussel

Les immigrés sont trop souvent victimes de discriminations culturelles et religieuses. Face au repli identitaire et à la xénophobie ambiante, n'est-ce pas en premier lieu aux chrétiens de créer des chemins de rencontre, d'engager un dialogue respectueux, de partager joies et peines mais aussi de répondre à l'hospitalité même modestement proposée ?

 

La solidarité face à l'individualisme et au communautarisme - Nicole Palfroy

Des personnes peuvent être solidaires parce qu'elles ont des intérêts communs ou parce qu'elles sont émues par une situation de détresse. Mais l'individualisme ou le communautarisme peuvent se réveiller lorsqu'une municipalité veut construire des logements sociaux ou aménager un terrain pour les gens du voyage. Dans ce cas, le rôle du pouvoir politique n'est-il pas d'imposer des formes de solidarité pour rendre la société plus vivable ?

 

Le prochain au coin de la rue

La parole est aux habitants d'une commune de 10 000 habitants du centre de la France. Ils racontent leur vie quotidienne. Les petits services qu'ils se rendent les uns aux autres. Les moments festifs passés ensemble. "Dans notre quartier, l'indifférence est exclue" concluent-ils. Pouvons-nous le dire également de notre quartier, de notre village ?

 

Qui est mon prochain d'après la Bible ? - Georges Heichelbech

Nos société sont traversées de barrières et de frontières qui dessinent les contours d' excluions sociales politiques et religieuses. Elles lancent aussi un défi aux hommes épris de justice et de paix afin qu'il cherchent à rapprocher le prochain et le lointain, l'ami et l'ennemi, le concitoyen et l'étranger. Ceci n'est pas une option facultative pour le croyant mais partie intégrante de sa foi. Jésus lui-même ne s'est-il pas identifié au prochain ?

 

Les ouvriers de la dernière heure - Jean-Paul Blatz

Aujourd'hui dans l'Eglise, n'est-on pas tenté de réduire la communauté croyante à un groupe d'anciens qui s'érigent en gardiens des dogmes, de la liturgie et de l'éthique ? Les ouvriers de la dernière heure, qui mettent en cause l'Eglise dans son fonctionnement et sa raison d'être, ne sont-ils pas regardés d'un "œil mauvais" ? Ces nouveaux prochains ne manifestent-ils pas eux aussi la sidérante bonté de Dieu ?

 

Jean-Paul Blatz

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Rédigé par jonasalsace

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Publié le 24 Septembre 2014

 La revue de la Fédération des Réseaux du Parvis

(Numéro 64 - Septembre- Octobre 201)

 

 

La non-violence, espoir de paix pour le monde ?

 

 

Editorial

 

 

La nature a ses lois. Elles permettent aux espèces vivantes de se perpétrer et de s'adapter aux conditions de vie. Aux naissances succèdent les morts. Et les morts deviennent sources de survie pour les vivants. Apparaît une espèce douée d'une intelligence supérieure et de parole qui a la capacité non seulement de dominer la nature et les autres espèces, mais aussi de soumettre son semblable à son pouvoir, même contre sa volonté, en usant d'intimidation et de force.

 

L'histoire des hommes est une suite d'actes violents. Ces comportements de domination ou d'asservissement usent de la force physique autant que verbale ou psychologique, surtout contre ceux qui sont considérés comme faibles. Lorsque le pouvoir est exercé par un régime autoritaire, l'utilisation de la violence peut devenir terrorisme d'Etat, stigmatisation d'une population et génocide. Les démocraties ne sont pas exemptes de violences quand les injustices économiques et sociales frappent les plus fragiles. La cyber-violence devient un réel danger lorsqu'elle prêche la haine et la discrimination et amplifie les peurs humaines.

 

Si l'homme est capable d'actes violents, il a aussi la capacité de se maîtriser ou de sublimer son agressivité. L'intérêt qu'il porte à la violence, à ses causes et à ses conséquences devient objet d'une pensée philosophique et source de courants spirituels et religieux. Dans l'hindouisme ou le bouddhisme. Dans le monothéisme proche-oriental aussi qui passe d'une divinité vengeresse au Dieu de Jésus-Christ juste, fraternel et aimant. Le passage de la théorie philosophique ou théologique à la praxis quotidienne est un perpétuel recommencement avec chaque génération. Dès le lendemain de la Première Guerre mondiale, en Europe et dans les colonies, on commençait à penser que le monde ne pouvait changer que par la non-violence. Une philosophie qui délégitimise la violence, qui promeut une attitude de respect de l'autre dans le conflit et une stratégie d'action politique pour combattre les injustices.

 

Pour quelle efficience ? Pour nombre de nos contemporains, la non-violence évoque des personnes : Gandhi, Martin Luther King ou Nelson Mandela. Des actions réussies également, en Inde, aux-Etats-Unis, en Afrique du Sud... Pendant ce temps les guerres continuaient dans le monde, entre pays et entre habitants d'un même pays jetant sur les routes d'innombrables réfugiés. Des dictateurs continuaient à torture et à tuer. La pauvreté s'étendait au rythme des nouveaux bidonvilles.

 

La non violence est-elle un chemin vers la paix ? A condition qu'elle s'inscrire dans la durée. Qu'elle s'incarne dans une éducation à la solidarité et à la fraternité, dans la lutte contre les inégalités de l'ultralibéralisme, dans le combat contre les nationalismes et les racismes, dans l'écoute de l'autre. A condition que j'accepte d'être remis en question par l'autre. Que j'accepte de recevoir quelque chose de lui. La vocation de la non-violence ne serait-elle pas seulement de changer les relations humaines mais aussi de libérer l'homme des entraves qui l'empêchent de découvrir sa nature profonde et, pour certains, l'occasion de découvrir aussi une image divine en devenir ?

 

Jean-Paul Blatz

 

 

 

   Sommaire du dossier

 

 

 

L'entrée en non-violence inaugure l'humanité. - Bernard Quelquejeu

Chacun d'entre nous fait l'expérience de la violence, de la violence subie ou de sa propre violence. Une violence que nous cherchons à récuser et à délégitimer par des actes et des attitudes morales. Ce comportement qui considère que la violence est première et la non-violence réactive, ne conforte-t-il pas le pessimisme et n'empêche-t-il pas l'espérance ? Pour Bernard Quelquejeu ce mouvement d'indignation révèle l'avènement d'une conscience qui dépasse l'individu et lui fait comprendre que tous les hommes ont en commun l'aspiration à la fraternité et le respect de leur dignité. La non-violence est alors conscience d'être un homme, d'être homme. Elle tire l'individu hors de la solitude et le fait accéder à cette terre commune où l'existence devient humaine.

 

Pourquoi la non-violence est-elle la seule voie possible. Comment s'y engager. - Entretien avec Jean-Marie Muller

La non-violence est le seul espoir de paix pour le monde. Non seulement la violence fait preuve de son inefficacité, mais elle est aussi perversion de la relation avec l'autre. Comment réagir ? Jean-Marie Muller nous invite à faire de la médiation la méthode privilégiée dans la résolution des conflits et à créer des espaces de dialogue afin que les parties en conflit trouvent elles-mêmes des solutions. Des moyens à la disposition de chaque personne, dans toutes les circonstances

 

Chemins de paix en Palestine et en Israël.- Lucette Bottinelli

Une nouvelle fois l'actualité nous rappelle l'impasse militaire et le blocage diplomatique au Proche-Orient et nous convainc que seule la justice peut établir durablement la paix. Par un travail de longue haleine, un combat non-violent mené déjà de longue date, des associations cherchent à sensibiliser les populations, particulièrement les éducateurs et les militaires, sur les violences contre les civils et le sort réservé aux Palestiniens.

 

La justice réparatrice, une pratique alternative pour une société moins violente ? - Anthony Favier

Comment faire face à la demande de nos contemporains de mieux écouter les victimes sans que cela attise le sentiment de vengeance qui nourrit immanquablement la violence ? Une possibilité : faire prendre conscience à un délinquant des répercussions de ses actes afin qu'il s'engage à les réparer dans la mesure du possible.

 

La communication non-violente. - Jean-Bernard Jolly

Si la communication est confrontation de jugements, la spirale de la violence est inévitable. Dans une démarche psychosociologique, l'auteur nous invite à réfléchir sur ce qui peut être fait pour améliorer le bien-être des personnes, condition nécessaire à une harmonie dans le rapport à soi et aux autres. La diffusion de cette pratique peut aboutir à une transformation des rapport sociaux.

 

L'éducation à la non-violence dans les écoles.- Georges Heichelbech

Dans la tradition républicaine française, le rôle de l'école est non seulement d'instruire mais aussi d'éduquer. En l'occurrence de développer différents types d'aptitudes, aussi bien l'estime de soi et le respect de l'autre que la solidarité et l'acceptation de la différence. Autant de qualités indispensables à instaurer une culture de paix et de tolérance.

 

De la violence originelle au pouvoir de pardonner-. Jean-Bernard Jolly

Que dit la Bible de la non-violence ? L'auteur nous introduit dans la réflexion de théologiens qui nous rappellent que la tradition des prophètes et de Jésus prend parti pour les victimes de l'injustice de la violence. Et que face au mal, l'inattendu, c'est le pouvoir de pardonner, et ce pouvoir réside en l'homme.

 

Et l'islam ? - Michel Roussel

L'islam est-il violent ? Caricatures et stéréotypes vont bon train. Les Occidentaux stigmatisent pêle-mêle les Frères musulmans, les djihadistes, les islamistes et les fondamentalistes. Cet article nous éclaire utilement sur le sens de mots issus du Coran et et qui sont couramment utilisés par les médias.

 

La non-violence a ses limites. - Georges Heichelbech

La non-violence absolue est une utopie. Elle n'existe en aucun lieu. La violence existe partout. Mais jamais elle n'atteint la fin qui prétend la justifier. L'efficacité de l'action non-violente est toujours conditionnelle et limitée. Mais le caractère relatif de son efficacité ne permet pas de relativiser l'exigence spirituelle de non-violence qui fonde et structure l'humanité de l'homme.

 

Jean-Paul Blatz

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Rédigé par jonasalsace

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